lundi 31 août 2009

Modèle d'économie géographique

Nous allons essayer de voir un modèle fait dans un article de Redding et Venables qui s'intitule “Economic geography and international inequality” paru dans Journal of international Economics en 2003.

Pour commencer introduisons le cadre de départ : on considère un certain nombre de pays où il y a libre circulation des facteurs de production: les entreprises vont s'implémenter là où elles le veulent pour produire. Chaque firme produit un bien qui est différent des biens produit par les autres firmes.
Si une firme veut vendre dans un autre pays, elle devra faire face à des coûts de transports que l'on notera Tij. Supposons aussi qu'il y ait une élasticité de substitution constante entre les biens notée s (pour ceux qui ne savent pas ce que c'est qu'une élasticité de substitution je les invite à regarder ici).

La question principale que nous nous posons c'est : comment une firme va choisir dans quel pays s'implémenter ? La réponse à cette question va dépendre de deux grandeurs.

Nous allons d'abord introduire deux notions intermédiaires :

la market capacity

C'est la position sur la courbe de demande à laquelle une entreprise à laquelle fait face si elle veut vendre dans un pays tout simplement. Notons la mci où i désigne le pays. Prenons un exemple : une entreprise veut vendre au prix p dans le pays i. Avec ce prix, elle fera donc des recettes égales à p*mci

mci peut s'exprimer en fonction des dépenses que sont pretes à faire les consommateurs E et d'un indice des prix G. On obtient donc mci = EG(s-1)

la supply capacity

C'est le produit du nombre de biens disponibles dans le pays i par le prix pi à la puissance 1-s . Notons-le sci. Cette grandeur représente le coût supporté par une entreprise pour avoir des biens intermédiaires nécéssaires à sa production dans le pays i
Cela donne donc sci = ni pi(1-s)

Avec ces deux grandeurs nous allons construire les deux notions fondamentales du modèle de Redding et Venable : le market access et le supply access.

Elles se construisent toutes les deux de la meme façon : ce sont les sommes pondérées par les couts de transports de chaque mci pour le market access et de chaque sci pour le supply access.

Intuitivement, le market access représente le coût que va représenter d'aller vendre dans chacun des pays. Tandis que le supplier access repésente le bénéfice récolté d'être à proximité des endroits où une entreprise peut se faire fournir les biens intermédiaires nécessaires à sa production.

Donc pour savoir où s'implémenter, une entreprise devra arbitrer entre deux choses : elle devra faire attention à ne pas être trop éloignée de ses lieux de vente et en même temps elle devra faire attention à ne pas être trop éloignée des lieux où elle devra se faire fournir ses biens intermédiaires.
Avec ce modèle Redding et Venables sont arrivés à la conclusion que il y a donc un certain nombre de raisons pour lesquelles les firmes ne délocaliseront pas ou auront des réticences à délocaliser à des pays à bas salaires car elles s'éloigneront de leur lieu de vente et du lieu où elles achètent les biens intermédiaires nécessaires.

samedi 29 août 2009

The Great Crash

Je viens de finir « La crise économique de 1929 » de John Kenneth Galbraith. Pour commencer je dois dire que je suis un peu déçu. Ce livre avait l'air d'être une analyse prometteuse de l'une des plus grosses crises financières ayant eu lieu.

Galbraith commence par un exemple pour introduire : celui de la Floride. Dans les années vingt, un certain nombre de spéculateurs avaient acheté des terres pensant que les prix monteraient en raison du climat favorable de cette région et d'autres facteurs. Les prix ont effectivement monté, de manière excessive même; pour ensuite s'écrouler ....

La spéculation n'a pas donc touché uniquement la bourse pendant ces années là. Il dresse le tableau d'une partie de l'amérique où la Bourse prenait une place de plus en plus importantes dans les vies des individus.

Pour décrire la crise, Galbraith décrit principalement plusieurs phénomènes :

- la spéculation excessive qui a eu lieu pendant cette période.
- l'euphorie qui l'a accompagné et le refus de voir qu'il y avait des problèmes. Même les plus grands économistes comme Irvin Fisher parlaient d'un marché sain.
- les innovations financières et les pratiques de certaines entreprises notamment comme Goldman, Sachs.

Ces phénomènes sont plutôt bien décrits. Mais voilà j'ai eu plus l'impression de lire un travail d'historien qu'un travail d'économiste : souvent Galbraith décrit ce qui s'y passe, il relate les faits. Ca n'est pas un livre parlant des théories économiques sur les crises financières mais plutôt un livre racontant ce qui s'est passé, qui était les acteurs principaux de ce drame, quelles ont été leurs réactions et leurs décisions etc. Et c'est en cela que le livre m'a un peu déçu. Disons que ce n'est pas à cela que je m'attendais.

Galbraith consacre plusieurs chapitres a la description de la montée des cours boursiers puis de la veille et du jour même du fameux jeudi noir. Galbraith décrit ces journées avec des détails intéressants. Par exemple, les teletypes de l'époque donnant les cours des actions étaient souvent en retard du fait du très grand nombre d'échange pendant cette période. Ce qui fait que nombre de gens ne savaient pas la valeur de leurs actifs, ce qui a bien contribué à augmenter l'inquiétude quand il y avait baisse : ne sachant plus la valeur de leurs actions, et savant les marchés en baisse, les gens se demandaient si ils risquaient d'être ruinés.

C'est principalement au dernier chapitre que les causes de la crise financière sont approfondies. Galbraith mentionne plusieurs causes comme les faiblesses du système bancaire ou les mauvaises décisions des politiques de l'époque.

Premier Post

Bonjour et voilà bienvenue sur mon blog.

Petit message d'introduction me concernant :

Je suis un jeune étudiant d'économie en Master 2 mention Politique Macroéconomique et conjoncture internationale à l'université de Nanterre.

J'ai d'abord commencé par étudier les mathématiques durant mes études supérieures (fondamentales puis appliquées) : j'ai effectué 3 stages dans des laboratoires de recherche durant cette période.

Puis j'ai décidé de me réorienter complètement vers l'économie. Mais il faut avouer que ce domaine demande des raisonnements assez proches des maths.

Voilà.